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le bonheur à San Miniato. (J. d'Ormesson)

j'ai terminé la trilogie, ça y est!
j'suis absolument pas déçue.
Bon, retrouvons-nous dans ce troisième et dernier tome, nommé     Le Bonheur à San Miniato (éditions JC Lattès).
Pour faire proprement, je vais écrire le résumé des 3 grands chapitres.
"le temps des épreuves''
on ouvre le roman, on est à l'aube de la 2nde Guerre Mondiale. Les soeurs O'shaughnessy sont toujours au rendez-vous, à différents coins de la planète.
les frères Romero, idem, encore plus impliqués en politique que jamais. Notre cher narrateur, toujours à les suivre tel un chroniqueur, s'affaire à récupérer des souvenirs.
L'histoire se confond avec l'Histoire, et très vite d'autres personnages connus ou non entrent en jeu.
Jérome Seignelay, le jeune intellectuel, ou Lara, espionne mystérieuse, Papen...

''la fin des illusions''
des retours en arrière en veux-tu en voilà, et la suite de plusieurs intrigues, dont le parcours scolaire de Jerôme. fin de guerre, fins de tortures physiques ou psychologiques de 
plusieurs personnages-clés... riche en détails, en violence (adoucie par les mots du narrateur, malgré tout), et surtout riche en amitié.

''tout est bien''
qui finit bien? Oui, des résumés sur chacun, comment ça se passe maintenant, c'est la période n*2 d'après-guerre. retour minimal de la légèreté qu'on trouvait au tome 1, avec un mélange 
de désillusion. une fin digne d'un grand film.

 
une liste non-exhaustive des personnages, y'en a trop pour tous les citer:

Hamuro Tokinaga
Rudolf Hess
Pandora
Atalanta
Vanessa
Jessica 
Carlos
Javier
Agustin
Luis
Geoffrey
Mary
Winston Churchill
Simon
Jean 
Jerome
JP Sartre
(oui il fait une apparition, comme tant d'autres, j'ai même aperçu D.S Fitzgerald!)

Ma note: 10/10

Pourquoi?
 
Pour finir une saga, c'est difficile parfois. Là, tout est parfait, il n'y a rien qui manque, c'est bien bouclé, on a envie d'une suite mais on sait qu'il n'y en aura jamais, alors ça nous fait suer.

j'ai beaucoup aimé la fin, émouvante, par les mots, parce que je l'imaginais aussi dans ma tête. j'étais le fantôme qui trônait au plafond, accroché au lustre de la chambre de Pandora.
Le point que je trouve, est incroyable dans l'écriture de ce tome, c'est l'Histoire qui est une toile de fond aux intrigues de salon que le narrateur nous raconte. Car oui, on se croirait
chez Mme de Lafayette, qui cause amourettes et moralité, saupoudrée d'apprentissage.
bravo, en fin de compte.

des extraits:
<< C'est comme moi, dit Atalanta. Puisque je ne cours pas le monde et les hommes dans le style de Pandora et que je ne suis ni fasciste ni communiste à la façon des deux autres, tu n'hésites pas
à me réduire à la portion congrue. Tu as bien voulu t'intéresser un peu à moi quand j'ai épousé le mari de ma soeur. ce qui t'as un peu déçu, c'est l'accord de Jessica. Merci beaucoup. On dirait
que tu préfères les ratés de l'existence, ce qui accroche, ce qui ne marche pas. Sous prétexte que nous ne faisons scandale ni par nos idées ni par nos moeurs et que nous ne tirons pas les pétards
toujours nauséabonds et le plus souvent mouillés de la publicité, tu nous laisses un peu tomber. de toute façon, avec toi, il n'y en a que pour Pandora.>>

<<je crois que le changement était surtout dans nos têtes. le monde était devenu instable. une poignée d'hommes résolus avait suffi à le terroriser pendant plusieurs années: il avait du mal
 à retrouver son assiette après la grande secousse. [...] Je garde de ces années une double et contradictoire impression: la guerre était finie, j'avais trouvé la paix à San Miniato, le
calme était enfin là, à portée de la main, et puis, en même temps rien ne serait plus comme avant, tout était provisoire, l'avenir qu'on nous avait promis s'éloignait presque aussi vite
qu'un passé condamné et à jamais en fuite. [...] L'avenir en prenait un coup. Il restait le présent.>>

>>Pendant que j'effleurais son visage, elle murmura encore, mais très bas:
-Ne m'oublie pas.
je chuchotai quelques mots que personne n'entendit. Il y avait un sourire sur ses lèvres.
En sortant, je vis ce voyou de Simon qui pleurait lui aussi.>>

Si je continue, je spoile la fin, alors non.

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C
bravo pour cette analyse
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C
merci beaucoup!