Mon avis sur Le Sang du Temps (M Chattam)

Bonjour, bonjour, il est temps pour moi de vous parler d'un livre que j'ai lu il y a peu de temps! 

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Le Sang du Temps est aux éditions Pocket, imprimé en juin 2022.

Petit résumé : en 2005, Marion, ayant découvert quelque chose qu'elle n'aurait pas dû savoir, est emmenée sur le Mont-Saint-Michel pour effectuer une sorte de retraite chez les religieux.ses.

Etant tombée sur un vieux livre, journal intime d'une autre époque, elle se plonge dans les années 30 égyptiennes, pleines de mythes et de meurtres d'enfants incohérents. Sans le savoir, elle se retrouve à vouloir comprendre et résoudre une enquête datant d'il y a longtemps.

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Ma note: 9/10

Pourquoi:

Il faut savoir que j'adore Maxime Chattam, j'ai lu beaucoup de ses livres, et Le Sang du Temps n'a pas été négligé, au contraire. Je l'ai vu par hasard dans les rayons papeterie de Carrefour (joie!) et je n'ai même pas hésité avant de l'acheter. D'abord parce que les éditions pocket sont moins chères que les autres éditions; ensuite parce que le résumé et la couverture m'ont plu d'emblée.

 On est plongé au cœur d'une double intrigue où histoire d'un autre temps et modernité sont au coude-à-coude. Nous avons notre chère Marion qui devient pour quelques semaines, une retraitée au Mont-St-Michel -lieu qui m'a marquée lorsque je l'ai visité- et un journal où est évoqué le détective Matheson et son collègue Azim, découvrant d'atroces meurtres.

 L'atmosphère d'un Mont pendant l'hiver appuyée du plongeon dans des années 30 un tantinet sanglantes au Caire créent une osmose qui m'ont, dès les premières pages, attirée.

La plume de Chattam me transporte là où il le souhaite, il a un sens du détail avec un champ lexical tellement varié que ça m'impressionne. Bien sûr, je me demande comment il trouve ses idées de romans, car je l'avoue, ce n'est pas le premier que je lis qui mélange scènes extrêmement bien décrites, où l'on ressent la violence et la cruauté jusqu'à la moelle, et scènes un peu intimes où la douceur des expressions montre une volonté de faire contraste.

Je trouve qu'il s'est très bien imprégné de l'ambiance cairote de cette époque, où racisme, colonialisme et pauvreté se côtoyaient chaque jour, chaque minute, chaque année. C'est très propre.

 Je ne m'attendais certainement pas à la fin, ça, c'est sûr.

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Un petit extrait:

Elle allait lire, encore et encore. Se faire plaisir. Au moins terminer le passage à la fin du journal, avec Azim.

Dehors, il s'était arrêté de pleuvoir. Marion jeta un rapide coup d'œil par la fenêtre.

La terrasse du cimetière s'argentait sous la lune qui sortait enfin du couvert des nuages. Le vent sifflait dans toutes les rues, le long des façades et se tortillait entre les stèles. 

Les croix de pierre de cette forêt morbide portaient sur leur tronc un Christ, fruit divin témoignant du passage des saisons par leur état de décrépitude plus ou moins avancé. Parmi tous ces corps torturés et disloqués, Marion remarqua un visage.

Une tête ronde que la lune rendait blanche. 

Les yeux étaient plus vrais que nature.

La fatigue et la pénombre s'atténuèrent.

Et Marion compris que le visage n'était pas monté sur une croix.

Mais sur un corps vivant.

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Voilà, ce sera tout, et je vous souhaite sincèrement de pouvoir le lire un jour!

A bientôt!